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Tag - dessin d’objet

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Poulie

Encore un exercice sur les ellipses dans le même esprit que le précédent. Ici, difficultés supplémentaires : les ellipses étaient deux fois plus grandes, et la perspectives étaient à deux points de fuites.

Poulie

Pot de Fleur et Cône, ou Comment Tracer des Ellipses

Une nouvelle fois un dessin affiché dans le couloir.

Pot de Fleur et Cone

Pour ce dessin d'objet, il n'y avait pas de composition. Il fallait juste dessiner le plus grand possible un pot de fleur et un cône que l'on avait en modèle (ce n'est qu'un hasard si mes dessins ne se chevauchent pas). L'exercice consistait à prendre les proportions des objets sur les modèles puis de construire entièrement à la règle la boite virtuelle qui les englobait pour ensuite s'appuyer dessus pour le dessin des ellipses à main levée. C'était aussi la première fois qu'on pouvait mettre des valeurs avec des hachures obliques comme vous pouvez le constater.

Cuillère, livre et rapporteur

Histoire de donner un aperçu de ce que donnent les cours de dessin d'objet (et aussi pour me vanter publiquement) je vous montre un de mes dessins d'objet qui a été affiché dans le couloir de l'école.

Cuillère, Livre et Rapporteur

Pour ceux qui ne le savent pas, les merveilleux cours de dessin d'objet dispensés par notre bien aimable professeur, madame Blot-Ducreux, se déroulent ainsi :

  • petit cours théorique (de plus en plus court), nous rappelant les divers étapes d'exécution du dessin (mesure du cadre, construction des objets des plus proches aux plus lointains,...)
  • on prend les chevalets et on essaye de se trouver une place
  • on prépare : papier ingres 125g format raisin (50×65), fusain moyen buisson, papier de verre, boite, aiguille à tricoter, fil à plomb et l'indispensable peau de chamois (à la fois très appréciée et terriblement redoutée)
  • on passe un temps infini à savoir vraiment combien de fois on met la hauteur dans la largeur (ou inversement)
  • on commence à dessiner l'objet le plus proche, jusqu'au plus lointain en souhaitant de tous notre cœur que notre beau cadre joliment tracé à la règle est juste
  • une fois le dessin satisfaisant on tend nos traits pour préparer la mise en valeur
  • on met en valeur par des hachures verticales, fines, serrées, régulières et sans raccord en superposant les gris couche par couche

On prie durant toutes ces étapes que madame Blot-Ducreux ne trouve pas d'erreur trop importante en vérifiant notre travail en cours. Sinon, gare à la peau de chamois (moment toujours difficile...)

L'agrafeuse

Voici deux dessins d'objet et une étude documentaire à la gouache de la fameuse agrafeuse.

Dessin d'Objet : agrafeuse 1

Dessin d'Objet : agrafeuse 2

Étude Documentaire : agrafeuse 1

(pardonnez la qualité exécrable de la dernière image)

Mais pourquoi une Agrafeuse ?!

Ces temps-ci, je parle souvent d'agrafeuses. Étrange non?

En fait j'en parle parce que j'en ai dessiné une plusieurs fois. Sur des feuilles A4, A3 et même du format raisin (65×50 cm).

Pourquoi? me demanderez-vous.

Pour la bonne et simple raison qu'on me l'a demandé. Oui, je n'aurais jamais eu la sombre et saugrenue idée de dessiner mon agrafeuse.

Mais quel est cet étrange individu qui se permet de demander ce genre de chose, et surtout pourquoi?

Le coupable est Dominique Simon, professeur d'arts graphiques à l'école Émile Cohl à laquelle je suis des cours du soir les mercredis. C'est plus clair maintenant hein?

Bon, mais on est en droit de se demander quel est l'intérêt de dessiner une chose aussi peu intéressante qu'une agrafeuse. Quel est l'intérêt artistique?

La réponse est aucun intérêt artistique. En effet, je ne vais pas à ce cours pour apprendre à faire de l'art, mais à dessiner. C'est-à-dire à être capable de reproduire le plus fidèlement possible ce que l'on peut observer. Et pour apprendre le dessin, la seule solution est de pratiquer. Personne ne nait en sachant dessiner une agrafeuse. D'ailleurs même les meilleurs dessinateurs ont fait des gribouillons quand ils étaient petits. La maitrise du dessin ne s'acquiert que par la pratique.

En réalité il nous avait demander de dessiner une agrafeuse, une perforeuse, un arrache-agrafe ou un scotch et son vidoir. En gros, de petits objets, d'une certaine complexité.

De plus, le type de dessin demandé était un dessin très construit, chaque proportion devait être évaluée par un tracé très fin et léger. Pour cela on utilisait un crayon 2H : une mine dur est plus résistante à l'usure, donc on garde un trait fin plus longtemps, et on peut corriger plusieurs fois un trait en passant dessus sans que celui-ci ne devienne trop sombre (la gomme étant proscrite). Non seulement le dessin devait être construit, mais on devait voir apparaitre tous les éléments de l'objet, même ceux que l'on ne voyait pas. Comme si l'objet était en verre.

On pourrait se demander alors comment deviner ce que l'on ne voit pas. En fait, le dessin d'objet nécessite une première étape d'observation. Il faut prendre l'agrafeuse, la regarder dans tous les angles, l'ouvrir, comprendre son fonctionnement, démonter les parties démontables. Bref, il faut vraiment saisir les différents volumes composant l'objet et leurs interactions (axes de rotations, de symétrie,...). Ensuite, on pose l'objet sur un plan en évitant de le mettre de face ou de profil. Pour mettre en évidence les volumes, il faut travailler en ¾.

Le premier problème qui se pose à cette étape, c'est de parvenir à dessiner le plus gros possible sans pour autant dépasser de la feuille. La solution est d'évaluer le cadrage du dessin. Il faut parvenir à mesurer le ratio (longueur/hauteur) du cadre dans lequel s'inscrit l'objet selon le point de vu de l'observateur. Pour cela on peut utiliser un crayon (ou une aiguille à tricoter) pour évaluer le rapport des longueur, ou utiliser eux L en papier assez épais (plus facile à manipuler). Une fois le cadre le plus gros possible évalué et dessiné, il faut tenter de voir où l'objet rentre en contact avec ce cadre. Connaitre ces points va déjà nous permettre de sortir la forme global de l'objet. Ensuite, il faudra construire chaque volumes en vérifiant à chaque fois leurs proportions par rapport au reste de l'objet, et constamment contrôler si l'interaction entre les divers éléments est respectée.

Enfin, quand on est satisfait de la construction, on repasse les traits visibles au HB.

Bref, c'est un travail très fastidieux, mais il permet d'éduquer l'œil dans l'observation des proportions souvent difficile à évaluer sur de petits objets, et encore plus difficile à reproduire sur de grands formats. Dessiner en grand aide aussi à travailler l'agilité de la main en se forçant à tracer des traits en une fois (et pas une série de traits mis bout à bout).

Quoiqu'il en soit, s'améliorer dans ce domaine permet de progresser dans le dessin en général, car l'œil aussi bien que la main sont les deux outils que l'on doit entrainer pour progresser.

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