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monologue

Ce que j'ai à dire sur tout et n'importe quoi.

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Nouveau site Web

Voici en partie la raison pour laquelle je n'effectue plus de mises à jour. Je savais qu'il faudrait que je fasse un nouveau site plus professionnel pour m'aider à trouver du boulot.

Bon, bien évidemment, vous vous en doutez, la raison majeure de cette absence est une flemme incoercible de prendre le temps d'uploader mes croutes et d'écrire quoi que ce soit à leur sujet.

Donc pour l'instant, je vais plutôt me concentrer sur ce nouveau site et laisser celui-ci choir jusqu'à ce que je lui trouve une nouvelle fonction.

Du coup, ça se passe par

Ah! euh oui petit détail, il est en anglais. Pourquoi?... Ben euh.. Parceque...

Organisation, Organisation, Organisation

Dernier billet il y a deux mois... Rattrapons un peu ce retard.

Le premier trimestre s'est terminé, et m'a mené à la conclusion suivante : il va vraiment falloir que je m'organise pour éviter les nuits blanches des veilles de rendus, parce qu'au final :

  • on fait de la merde
  • on est mécontent de soit car on sent qu'on peut faire mieux mais on en n'a plus le temps
  • accessoirement, les notes sont moins bonnes
  • on est dans un état lamentable d'hébétude le jour d'après, du coup on fait encore de la merde et le soir on n'a plus qu'à s'effondrer sur son pieu au lieu de bosser le rendu suivant (vous le voyez le cercle vicieux?), et on ne raconte que des blagues pourries... Ah non je n'ai rien dis, je fais la même chose dans mon état normal.

Mais ne vous méprenez pas, j'ai passé un très bon trimestre, j'ai juste commencé ce billet par les points négatifs. Les cours ont considérablement gagné en intérêt. On aborde des problèmes de dessin et d'animation plus complexes et de ce fait plus intéressant. Ces trois premiers mois ont clairement mis en évidence mes lacunes en dessin.

Mon absence, s'explique essentiellement par le manque d'organisation sus-mentionné, mais surtout parce que j'en avais marre de mettre en ligne machinalement mes travaux d'école. J'ai de plus en plus envie de produire des choses plus personnelles, même si je n'ai que très peu de temps pour ça. Donc je vais continuer à alimenter ce blog, mais je ne mettrai probablement pas tout ce que je fais à l'école et j'essayerais de mettre des croquis, des études et des modelages personnels.

Enfin, j'aimerais revenir sur le billet que j'avais écrit au début de l'année scolaire. J'avais parlé de mon problème de bourse du CROUS. La seule corde réellement envisageable que j'avais à mon arc pour financer mes études était de demander une aide financière à l'école sous forme de bourse de mérite. Elle m'a été accordée. Elle me permet de payer une grande partie de mon année. Je ne savais pas exactement qui je devais remercier au moment où je l'ai appris, donc j'en profite pour remercier ceux qui ont jugé bon d'investir dans ma personne.

Quoiqu'il en soit, noël approche, je vous souhaite de bonnes fêtes et évitez les nuits blanches.

Rentrée en première année

Comme les quelques-uns qui me lisent parfois par mégarde pourront le constater, Je n'ai pas touché du tout à ce blog durant cet été.

La raison principale est que je n'ai pas fait beaucoup de chose dans le domaine artistique. J'aurais pu faire quelques billets sur ma situation, mais je n'avais pas envie d'y penser donc encore moins d'en parler.

Maintenant que j'en suis un peu sorti, voici pour les quelques âmes curieuses, le récit de mes aventures estivales Ô combien palpitantes.

Durant les deux dernières semaines du mois de Juin, je me suis reposé de mes neuf mois de probatoire et j'ai participé à la mise en place de l'exposition de fin d'année.

Arrivé de plein pied au mois de Juillet, il fallut penser à financer l'année suivante. J'ai donc parcouru cinq ou six boites d'intérims, mon CV à la main, mendiant n'importe quel travail sans qualifications requises.
L'une d'entre elle m'a finalement proposé une semaine et demi de travail aux alentours du 14 Juillet.
En tant que manutentionnaire, je dû m'occuper de l'arrachage de plan de fraisier et du changement des sacs de terre dans lequels ils étaient plantés (ils n'étaient pas plantés à même la terre, celle-ci étant trop pauvre) tout cela dans des serres sous le soleil.
Puis de nouveau une semaine de pénurie.

Fort heureusement, la même boite me trouva une mission de longue durée qui commençait fin Juillet, me permettant de travailler exactement 8 semaines avant la rentrée. Cette mission fût autant une aubaine financière qu'un calvaire physiologique.
J'étais alors devenu préparateur de commande en fruits et légumes.
Je décrirais la journée type ainsi :

Cette journée se répétait à raison de six jours par semaine avec quelques différences le mardi et le vendredi mais je vous passerais ces détails.
Il s'agissait donc bien d'une aubaine financière car bien qu'étant payé au SMIC horaire, j'étais aux 35 heures donc j'accumulais une quantité non négligeable d'heures supplémentaires. Le fait d'être intérimaire me donnait en plus droit à des primes intéressantes. Mais j'accumulais suffisamment de fatigue pour contrecarrer la réalisation de mes devoirs de vacances (un carnet de croquis).

Quoiqu'il en soit, je suis parvenu à tenir le rythme et à accumuler un bon pactole. Mais le CROUS aimant parfois jouer les guitar heroes avec les nerfs de certains étudiants aléatoirement sélectionnés, je me vis accorder une bourse échelon 6 en juillet qui fut très habilement métamorphosée en un refus d'attribution des plus définitifs quatre jours avant la rentrée.
J'ai encore une ou deux cordes à mon arc mais elles ne sont pas très solides.

Néanmoins, demain rentrée, de nouveaux cours, de nouveaux professeurs (dont Vincent Dutrait le seul et l'unique!) et de nouvelles têtes de probatoire et de mise à niveau. Elle est pas belle la vie ?

Notes

[1] En clair cela consiste à ranger des milliers de colis dans des emplacements numérotés pour facilité ensuite la préparation des commandes

Déjà fini

Cette année a filé à une vitesse étonnante. De ce fait, il est assez difficile de sentir si on a progressé ou pas durant une période qui nous a paru si courte. On pourrait comparer les dessins du début de l'année à ceux de la fin. Mais pour la plupart, les techniques utilisées ou les sujets abordés sont si différents que la comparaison devient difficile.

Néanmoins, lorsque je revois mes vieux dessins, j'arrive à voir des défauts qui n'étaient pas flagrant à l'époque. Et je pense que c'est à ce niveau là que l'ont progresse le plus ; c'est notre aptitude à apprécier les qualités d'un dessin plus que notre agilité au crayon qui subit une réelle évolution.

Quoiqu'il en soit, cette année a été particulièrement rafraichissante. Comparés aux années précédente, même si les réveils étaient parfois difficile, ils n'étaient jamais désagréables car je ne redoutait pas la journée qui m'attendait. Je pense que c'est un critère que chacun devrait apprécier lorsque l'on se demande si on a fait un bon choix d'orientation professionnelle.

Maintenant que les vacances ont commencé, je vais essayer de dessiner pour moi et tenter de me libérer du malaise que le dessin de personnage provoque.

Il y a environ une semaine, une bonne nouvelle m'est parvenue par voie postale : cette année, j'ai étrangement droit à la bourse sur critère social du CROUS, ce qui me permet de financer la moitié de l'année prochaine. Pour le reste, je vais tenter de gagner le plus possible durant ces vacances...

L'exposition de fin d'année réunissant les meilleurs productions sera ouverte du 30 juin et au 11 juillet de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30. L'entrée est gratuite, alors ne vous faite pas prier!

Rentrée enfin!

Après moult péripéties financières, je suis enfin parvenu jusqu'à cette fichue rentrée que j'attendais impatiemment depuis un peu moins d'un an.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, j'ai fait 5 années de médecine (en redoublant la première), puis j'ai décidé, en octobre 2005, au cours de ma quatrième année, de mettre un terme à toutes ces idioties pour me tourner vers ce qui m'intéressait le plus, divertir.
Ma première idée fut, l'infographie 3D à Supinfocom. J'ai passé le concours d'entrée, que j'ai loupé à une place près.
Alors, en septembre 2006, tout en faisant mes adieux à mon dernier mois de stage à l'hôpital en tant qu'externe, je commençais à prendre des cours du soir à l'école Émile Cohl.
Ce fut alors une sorte de révélation. C'était l'école de dessin que j'avais imaginé : pas d'art conceptuel où l'artiste doit à tout pris se trouver au plus vite un style, une identité, et dire des choses (quelles qu'elles soient). Non! Juste du dessin et purement du dessin.
Cependant, vivant seul et ayant perdu à jamais la bourse du CROUS, je dus trouver une source de revenu. J'ai alors travaillé pour les TCL, puis en tant qu'assistant d'éducation au lycée Récamier et comme manœuvre bâtiment cet été.

Et enfin cette fichue rentrée!

Bref, premier jour, un discours du directeur. Un peu long mais plus ou moins intéressant, allant de généralités sur les études et le métier de dessinateur, jusqu'au respect des règles régissant l'école en passant par des détails d'ordre pratique. Puis, un peu d'administratif, et à midi, tout était bouclé.

Le lendemain, mardi, premier cours de dessin d'objet avec le professeur Danielle Blot-Ducreux. Elle a la réputation d'être assez exigeante et sévère, mais elle m'a laissé l'impression d'être une personne très sympathique. Il ne faut pas hésiter à lui parler, à demander des explications si on n'est pas d'accord avec elle et tout se passe bien. Après, c'est peut-être qu'une première impression et son niveau d'exigence augmentera surement durant l'année... Là on a juste dessiné des boites en carton au fusain sur papier ingres (125g) format raisin (plus difficile qu'il n'y paraît).

Mercredi, étude documentaire avec Philippe Pauzin. On a dessiné une boite à chaussure, un cylindre en carton et une feuille morte... À l'aide d'une règle! Et il nous a enseigné quelques bons trucs pour la mise en valeur. Très bon cours!

Jeudi, bande dessinée avec Adrien Chapuis, on a pas mal parlé du programme et de méthode de travail, puis petite séance de croquis rapides avec comme sujet notre salle de cours et quelques camarades qui ont posé.
L'après-midi, histoire de l'art avec Karen Vignoles. Petit aperçu du programme et survol rapide de la préhistoire de l'art.
Ensuite, une initiation à l'infographie (seul cours de l'année) avec Aymeric Hays-Narbonne, qui nous à surtout expliqué comment utiliser notre compte sur les pc de l'école, et les bancs titres pour l'animation.

Vendredi, culture cinématographique avec Cécile Paturel, le programme de l'année, quelques conseils et avertissement, et une introduction sur la naissance du cinéma. Cours qui promet d'être intéressant en nous apportant des notions réutilisables notamment en bande dessinée et animation.
L'après-midi, anatomie artistique avec Nicolas Sure dans lequel on devait représenter le squelette dans une pose statique, puis au travers d'un modèle nu qui posait devant nous. Ce fut un cours assez pénible pour moi car il a réveillé en moi cette agaçante sensation de savoir nommer et repérer les pièces anatomiques (grâce à mes études de médecine), sans savoir vraiment les représenter.

Dans l'ensemble ce fut une semaine très intéressante.

J'essayerai de présenter quelques travaux durant l'année...

Émile Cohl me voilà

Après avoir sillonné les banques, parcouru des flots de refus et combattu des hordes de banquiers assoiffés de garants riches. J'ai enfin eu mon prêt étudiant pour l'année probatoire à l'école Émile Cohl.

Je remercie Le Crédit Lyonnais de la confiance qu'ils m'ont accordé alors que toutes les autres banques chez qui je suis allé m'ont carrément envoyé paître prétextant que mon garant, ma grand-mère, était trop âgée (77ans et elle pète le feu).
Je remercie aussi et surtout ma grand-mère qui me fait confiance et je ne compte pas la décevoir!
Je remercie ceux qui m'ont souhaité "bonne chance", même si ça porte malheur d'être superstitieux.

Mes projets dans l'immédiat sont :

  • me trouver le plus de boulot possible cet été pour commencer mon année avec le plus de sous possible
  • quitter mon studio pour rentrer chez mes parents, toujours pour avoir le plus de sous possible à investir dans mes études

Donc, si vous avez des idées, propositions, pistons d'emploi sur Lyon je suis preneur.
De même, si vous ou quelqu'un que vous connaissez de près ou de loin cherche un studio d'environ 17m² (avec une baignoire attention) dans un quartier très calme station Grange-Blanche, pour un loyer de 300€/mois TCC, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Le go et les bonnes manières

Pour ceux qui ne connaissent pas, le go est un jeu de plateau d'origine asiatique. La surface de jeux est constituée d'un simple quadrillage le plus souvent de 9×9, 13×13 et 19×19 lignes. On y joue en posant des pierres sur les intersections. Noires pour le joueur qui commence et blanches pour son adversaire, le but étant de définir le plus de territoire possible. Mais mon objectif n'est pas de vous enseigner les rudiments de ce jeux passionnant. Pour les plus curieux d'entre vous, ce cours est assez bien fait pour commencer.

En réalité, ce billet est motivé par une l'altercation que j'ai eu avec un joueur durant une partie par internet. Mais pour comprendre les tenants et les aboutissants de l'histoire, je dois tout de même expliquer certaines notions concernant le go, notions qui font d'ailleurs souvent l'objet de proverbes :

The game plays itself, the players don't control it. (Audouard, Pierre)
La partie se joue elle-même, les joueurs ne la contrôlent pas.
Ce n'est que trop vrai et c'est en partie ce qui fait le charme du go, il est souvent difficile de prévoir ce que répondra l'adversaire donc difficile de planifier quoique ce soit. Mais c'est le jeu et ce n'est pas une raison pour ne rien tenter.

There are possible things, impossible things, and things that happen. Sometimes things happen that were impossible. (Audouard, Pierre)
Il y a des choses possibles, des choses impossibles, des choses qui se produisent. Parfois, des choses se produisent qui étaient impossibles.
Effectivement, il arrive qu'un groupe soit mort[1] et que par une erreur d'appréciation de l'adversaire on arrive à le sauver. Ce n'est pas une manière très élégante de faire vivre un groupe, mais on fait tous des erreurs et cela fait parti du jeu.

You have to like to win, and to learn to recognize the errors that gave you the victory. (Audouard, Pierre)
Vous devez aimer gagner, et apprendre à reconnaître les erreurs qui vous ont donné la victoire.
De ce côté là, j'aime gagner c'est sûr, et ce billet va justement vous montrer les erreurs de mon adversaire qui m'ont donné la victoire.

Autre chose encore, et je n'ai pas de proverbe pour celà, mais à l'instar du jeu d'échecs et encore plus pour le jeu de go, il est très mal vu de jouer une partie perdue jusqu'au bout. En effet, pour celui qui gagne, c'est un peu comme de voir agoniser un mourant. On est mal à l'aise, et on aimerait bien que ça se termine vite. (Les novices sont excusables, car il n'est pas toujours évident pour un oeil non exercé de se rendre compte qui mène)
Abandonner n'est donc pas un signe de faiblesse, il s'agit juste d'avoir la sagesse de reconnaître l'évidence. C'est aussi une des "bonnes manières" au go.

Maintenant regardons ce qui s'est produit dans la partie qui a motivé ce billet. Bonnes Manières - Coup 148

Voici l'état de la partie au coup 148. Je joue noire et il est indéniable que les pierres marquées d'un carré sont mortes, et je suis pleinement conscient que j'aurais du abandonner la partie. Seulement, je voulais tenter une dernière chose pour m'en convaincre (un début d'agonie probablement). J'ai donc joué O18 au coup précédent, dans l'idée de gagner suffisamment de libertés pour attaquer le groupe blanc de K17 à N18. Blanc a connecté en M18, puis j'ai joué comme vous le voyez P18. Bon croyez moi sur parole même si vous n'y comprenez rien, ma tentative était vouée à l'échec. Je me préparais donc à abandonner la partie, mais mon adversaire me tint alors ce language :

white [3k]: you want to trick me into losing?
white [3k]: come on
white [3k]: can you please resign?

Que je traduirais par :

white [3k]: avez-vous l'intention de me duper jusqu'à me faire perdre?
white [3k]: je suis votre serviteur
white [3k]: auriez-vous l'obligeance d'abandonner s'il vous plaît?

Seulement, ma tête monta légèrement en température car, autant continuer une partie perdue en espérant une erreur adverse [2] n'est pas faire preuve d'un bon esprit de jeu, autant demander à l'adversaire d'abandonner est faire preuve d'une prétention qui me fut relativement intolérable.
En effet, je trouve que regarder son adversaire agonisant de haut en lui crachant d'abandonner est encore plus déplorable que d'espérer une erreur de l'adversaire pour revenir dans la partie. D'ailleurs, on fait tous des erreurs durant une partie, certes la mienne était fatale, mais vous imaginez si votre adversaire vous demandait d'abandonner à chaque erreur que vous faites?
De plus, mon adversaire était 3kyu, c'est-à-dire 3 niveaux au dessus de moi (je suis 6kyu en moyenne) [3]. Il devrait donc avoir la sagesse de tout simplement jouer la partie jusqu'à me montrer que j'avais tord. D'ailleurs je prévoyais d'abandonner s'il me montrait que ma tentative échouerait.

Bonnes Manières - Coup 200

Seulement, aveuglé par sa propre prétention, le pauvre fit deux erreurs stupides qui me permis de sauver mon groupe, et au coup 200 de lui montrer que j'étais parvenu à tuer son groupe. Il abandonna la partie en me traitant de tous les noms et en me prouvant que j'avais tord de ne pas abandonner.

Moralité, le go est un jeu où l'on se doit de respecter les choix bons ou mauvais de son adversaire au risque de ne pas voir que nous ne sommes pas sans faille.

J'ai mis la partie en annexe pour ceux qui ont un éditeur SGF

Notes

[1] un groupe est dis mort quand toutes les intersections adjacentes à celui-ci peuvent être comblée par les pierres adverses

[2] ce que j'ai justement fait — enfin pas tout à fait, j'avais pas lu la séquence jusqu'au bout donc j'étais plutôt dans l'expectative

[3] les niveau en kyu se compte à l'envers contrairement aux dans. Pour résumer : 30kyu < 1kyu < 1dan < 9dan < 1dan pro < 9dan pro

Des SMS ou rien!

Le pouvoir du téléphone est considérable. Un objet pourtant si petit, mais qui, de son appel strident[1], nous oblige irrémédiablement à stopper toute activité pour nous ruer sur lui en toute hâte.

Je n'aime pas le téléphone.

Depuis peu, je n'avais qu'un fixe. Il était docile, pas trop exigeant. Mais ma chère mère trouvait cela frustrant, voire anormal, que je ne sois parfois pas joignable. Alors, à Noël, elle eut la merveilleuse idée de m'offrir le dernier cri en matière d'assouvissement humain : un téléphone portable.

Seulement, je l'avais prévenu : "Je ne veux pas être obligé de payer quoique ce soit". Malheureusement, être joignable à tout moment n'est jamais gratuit. Même pour un abonnement à la carte, il faut au bout d'un certain temps payer pour maintenir son numéro de téléphone.

J'acquis donc un portable à carte dont le solde s'élevait à 25€ pour une validité de deux mois. Cependant, même avec un téléphone fixe j'appelais très peu ; j'ai toujours eu du mal à appeler les gens juste pour le plaisir de les entendre. Je ne pouvais donc me résoudre à augmenter mon temps d'appel sous prétexte que j'avais maintenant un téléphone portable. Donc pour rentabiliser ce cadeau, j'ai décidé de l'employer pour envoyer des SMS.

Je trouve le SMS à la fois utile et reposant. Utile car il permet évidemment de communiquer, mais aussi et surtout d'être le plus direct et succinct possible ; pas de blabla inutile. Et reposant car il nous affranchit de l'urgence téléphonique ; lorsque l'on reçoit un SMS, on a tout notre temps pour se ruer sur le téléphone, lire le message, et y répondre.

Seulement voilà! un SMS coûte de nos jours 0.15€, soit approximativement 166 SMS à envoyer en moins de deux mois. Ce qui correspond à 5 messages par jour en moyenne. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi c'est colossale. D'ailleurs, j'ai envoyé des SMS sans retenu ni décompte, et en deux mois, je n'ai utilisé guère plus de 6 ou 7€ sur les 25.

Alors me voici dans une impasse : soit j'achète des cartes à perte, soit j'abandonne le portable.

Évidemment, je pourrais appeler quelqu'un pour liquider ma carte avant l'échéance, mais ce serait se voiler là face. Perdre une quinzaine d'euros dans un coup de fil inutile ou un échéancier, c'est la même chose.

Je pourrais aussi prendre un forfait SMS, mais le problème reste le même. Si pendant un mois je n'ai pas envi/besoin d'envoyer de SMS (ce qui est envisageable en ce qui me concerne), je payerais pour rien.

En clair, un portable ne m'est utile que s'il me permet d'être joignable tout le temps et éventuellement d'envoyer des SMS quand je le souhaite sans avoir l'impression de me faire arnaquer.

Je n'ai pour l'instant pas trouvé d'offre valable. Si vous avez une idée, ne vous gênez pas.

Notes

[1] quelque soit la sonnerie que l'on configure, elle finit par être stridente à force de l'entendre

Serais-je à Émile Cohl l'année prochaine ?

Ce matin, j'ai passé un entretien pour entrer à l'école Émile Cohl.

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La génèse du croissant de lune

Plusieurs théories intéressantes ont été émises par les plus éminents théoriciens concernant la genèse du croissant de lune.

Il en existe une assez loufoque expliquant la création de la lune par une espèce d'agrégation de rochers provoquée par... Comment appellent-ils cela déjà? Ah oui, une force gravitationnelle. Soit, je suis un esprit ouvert, je leur donne le bénéfice du doute.

Mais lorsqu'on leur demande alors comment ils expliquent l'existence du CROISSANT de lune, ils partent soudainnement dans des élucubrations complètement farfelues faisant intervenir le soleil, oui vous avez bien entendu le soleil! Et une sombre histoire d'angle d'éclairage.

Franchement, comment voulez-vous prendre au sérieux des individus qui voient des lunes en plein soleil?

Bref, outre cette amusante théorie, il en existe deux bien plus plausibles.


La première met en jeu une intervention divine dont voici le récit.

Au premier jour de la création, Dieu, avec un grand dé — oui Dieu est joueur — se réveilla tôt pour commencer son oeuvre. Mais visiblement, il ne se sentait pas dans son assiette. Bien qu'ayant dormis comme un Loire[1] pendant quelques millénaires, il ne parvenait pas à extirper de son incommensurable esprit cette brume matinale bien connu des Hommes[2]. Il décida donc de somnoler tranquillement pendant encore quelques millénaires en espérant que ça passe.

Au deuxième jour, ayant suffisamment dormi à son goût, il se leva tant bien que mal. Mais il était toujours plus ou moins dans le même état cataclysmique. Ayant pris un jour de retard sur la création, il décida de créer la lumière — ça aide de bon matin — puis le ciel sur lequel il se cogna. Agacé, il retourna se coucher.

Au troisième jour, toujours impénétrablement vaseux, il créa la végétation et se dit que la reproduction et la sélection naturelle feraient le reste. Puis il retourna se coucher.

Au quatrième jour, il en eu marre de ces réveils brumeux et non productifs. Franchement, en trois jour il avait allumé la lumière, s'était cogné contre une jolie voute céleste toute neuve et avait fait pousser trois brins d'herbe. «Vraiment, que penseront de moi mes créatures?» se dit-il. Il régla d'abord un premier problème : comme les plantes n'avaient pas l'air d'apprécier beaucoup la lumière divine, il créa le soleil. Ensuite, il eut envi d'un bon casse-croûte. Il créa la lune, se délecta d'un quart et, repu, retourna se coucher.

Au cinquième jour, il mangea un second quart de lune comme déjeuner et découvrit son premier miracle divin : l'inébranlable brume matinale avait disparu. Heureux, il fabriqua du papier avec quelques arbres qui avaient poussé et dessina des formes mystiques. Ainsi naquirent les animaux. Heureusement, ils évoluèrent[3]...

Au sixième jour, il dévora un troisième quart de lune, et ainsi naquit le croissant de lune. Bon ensuite je vous passe les détails sur la création de l'homme et de la femme. Quoiqu'il s'était pas mal amélioré en dessin le bougre!

Au septième jour, il finit son casse-croute et satisfait s'amusa à donner aux Hommes une réplique miniature de cette lune, qu'ils appelèrent étrangement pomme[4], et leur dit de ne pas la manger — Dieu est joueur.


La seconde en revanche, plus scientifique, fait appel à une intervention extra-terrestre.

Il y a quelques millénaires de cela, alors que l'Homme commençait à peine à comprendre pourquoi les bâtons n'étaient pas fourni avec le mode d'emploi, d'étranges êtres vivants se demandaient eux pourquoi le mode d'emploi de leur vaisseau Klärmien n'était disponible qu'en Schnürtzien, une langue à double sens très pratique pour les jeux de mots.

Il résulta de tout ceci une collision évitable avec une planète peuplée d'être vivants primitifs jouant bêtement avec des bouts de bois.

Bref, les Klärmiens étant pacifistes, ils sympathisèrent avec ces autochtones en leur expliquant divers utilisations du bâton : faire de la musique, du feu,... Chose totalement inutile puisque les Klärmiens étaient à leurs yeux des divinités toutes puissantes tombées du ciel.

Quoiqu'il en soit, ils bénéficièrent en retour d'une main-d'œuvre dévouée pour réparer leur vaisseau et purent ainsi se concentrer sur la traduction des deux sens du mode d'emploi Schnürtzien.

Quelques mois plus tard, les réparations touchèrent à leur fin sans qu'aucun métissage n'ait officiellement eu lieu. La traduction quant à elle n'avait prit que deux jours ce qui leur avait permis de faire plus ample connaissance avec les autochtones.

À l'heure du départ, ils avaient donc en main deux manipulations différentes. Et bien sûr une seule était bonne — les Schnürtziens aussi sont joueurs. Ils prirent au hasard l'une des deux.

Malheureusement, ils tombèrent sur la mauvaise. Il s'agissait là de la manipulation consistant à générer une base spatiale furtive[5].

Il n'y aurait pas eu de problème si la planète sur laquelle ils avaient échoué regorgeait du carburant dont le vaisseau avait besoin. Seulement ce n'était pas le cas, et ils allaient vite être à court. Ils décidèrent alors de redémarrer en urgence le vaisseau pour interrompre le processus — pas besoin de mode d'emploi le bouton RESET est universel. Ce qui eu pour conséquence de produire une base incomplète : elle était toute petite et le camouflage même médiocre fonctionnait correctement une fois sur huit.

Ils annotèrent soigneusement la manipulation utilisée, et utilisèrent l'autre pour rentrer chez eux.

Notes

[1] Dieu créa le sommeil du Loire à l'image du sien, c'est bien connu.

[2] Qu'il fit tellement à son image qu'ils en héritèrent, la barbe!

[3] Le dessin, certes divin, restait tout de même quelque peu primitif.

[4] On suppose que cela voulait dire lune dans leur dialecte primitif.

[5] Les vaisseaux Klärmiens sont les couteaux suisses des vaisseaux, ils préparent même le café (poison mortel pour les Klärmien).

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