Comme les quelques-uns qui me lisent parfois par mégarde pourront le constater, Je n'ai pas touché du tout à ce blog durant cet été.
La raison principale est que je n'ai pas fait beaucoup de chose dans le domaine artistique. J'aurais pu faire quelques billets sur ma situation, mais je n'avais pas envie d'y penser donc encore moins d'en parler.
Maintenant que j'en suis un peu sorti, voici pour les quelques âmes curieuses, le récit de mes aventures estivales Ô combien palpitantes.
Durant les deux dernières semaines du mois de Juin, je me suis reposé de mes neuf mois de probatoire et j'ai participé à la mise en place de l'exposition de fin d'année.
Arrivé de plein pied au mois de Juillet, il fallut penser à financer l'année suivante. J'ai donc parcouru cinq ou six boites d'intérims, mon CV à la main, mendiant n'importe quel travail sans qualifications requises.
L'une d'entre elle m'a finalement proposé une semaine et demi de travail aux alentours du 14 Juillet.
En tant que manutentionnaire, je dû m'occuper de l'arrachage de plan de fraisier et du changement des sacs de terre dans lequels ils étaient plantés (ils n'étaient pas plantés à même la terre, celle-ci étant trop pauvre) tout cela dans des serres sous le soleil.
Puis de nouveau une semaine de pénurie.
Fort heureusement, la même boite me trouva une mission de longue durée qui commençait fin Juillet, me permettant de travailler exactement 8 semaines avant la rentrée. Cette mission fût autant une aubaine financière qu'un calvaire physiologique.
J'étais alors devenu préparateur de commande en fruits et légumes.
Je décrirais la journée type ainsi :
- levé 3h30
- départ 4h00
- début du boulot 4h30
- "roulage" des palettes de colis à l'aide de transpalettes électriques dans des "pickings" jusqu'à 8h45 environ[1]
- pause de 30 minutes
- préparation de commandes à partir de 9h15
- "roulage" de nouveaux arrivages entre 11h30 et 12h30
- fin de la journée en moyenne entre 12h30 et 13h00
Cette journée se répétait à raison de six jours par semaine avec quelques différences le mardi et le vendredi mais je vous passerais ces détails.
Il s'agissait donc bien d'une aubaine financière car bien qu'étant payé au SMIC horaire, j'étais aux 35 heures donc j'accumulais une quantité non négligeable d'heures supplémentaires. Le fait d'être intérimaire me donnait en plus droit à des primes intéressantes.
Mais j'accumulais suffisamment de fatigue pour contrecarrer la réalisation de mes devoirs de vacances (un carnet de croquis).
Quoiqu'il en soit, je suis parvenu à tenir le rythme et à accumuler un bon pactole. Mais le CROUS aimant parfois jouer les guitar heroes avec les nerfs de certains étudiants aléatoirement sélectionnés, je me vis accorder une bourse échelon 6 en juillet qui fut très habilement métamorphosée en un refus d'attribution des plus définitifs quatre jours avant la rentrée.
J'ai encore une ou deux cordes à mon arc mais elles ne sont pas très solides.
Néanmoins, demain rentrée, de nouveaux cours, de nouveaux professeurs (dont Vincent Dutrait le seul et l'unique!) et de nouvelles têtes de probatoire et de mise à niveau. Elle est pas belle la vie ?
Notes
[1] En clair cela consiste à ranger des milliers de colis dans des emplacements numérotés pour facilité ensuite la préparation des commandes